Contre-fer
En matière d'outillage à main, le contre-fer est une pièce de métal réglable qui vient se bloquer sur le fer d'un rabot ou d'une varlope pour briser le copeau. Ajouté à la fin du XVIIIe siècle sur les outils à main, le contre-fer a pour fonction d’éviter les éclats, ou tout du moins d’en minimiser la taille et la profondeur. Plus le contre-fer est proche de l'arête tranchante du fer, moins il y a de risque d'éclat. Il se place sur le fer en se rapprochant de l’extrémité tranchante de ce dernier. Ce « découvert » peut aller de 2/10 de mm à 1 mm : plus le contre-fer est proche de l’arête du fer, plus il est difficile de pousser l'outil, mais moins il y a d’éclats. Il est généralement maintenu en position par un coin.
C’est surtout dans le cas de travail à contre-fil que le contre-fer intervient. En effet, dans un tel rabotage, la fibre du bois est soulevée et a tendance à être arrachée en profondeur. Or, la fibre à peine soulevée, le contre-fer la brise, et le copeau se détache à temps, évitant des éclats importants. L’ajustage doit être précis afin qu’aucun copeau ne puisse s’insérer entre les deux pièces. Sur certains modèles de rabot en bois, le réglage se fait au marteau. Mais idéalement, le contre-fer peut aussi être pourvu d’un système de réglage à vis.
On appelle également « contre-fers » les cales qui ont la même fonction et qui maintiennent en place les fers sur les arbres des dégauchisseuses-raboteuses par l'intermédiaire de vis.
C'est enfin aussi le nom du dispositif de sécurité équipant les porte-outils universels de toupie à avance manuelle (MAN), et qui diminuent la prise de bois.
Note : le terme s'écrit aussi « contrefer ».
