Merisier
Le merisier pousse en Europe et en Asie. On le trouve notamment un peu partout en France, sauf sur le pourtour méditerranéen. On l'appelle aussi « cerisier sauvage ». Les merisiers poussent en forêt, en mélange avec d’autres feuillus. Ils sont toujours très élancés, pour aller chercher la lumière, et les arbres jeunes sont grands (15 à 25 m) et de petit diamètre. Si on les laisse vieillir, ils peuvent atteindre 60 à 70 cm de diamètre. L’écorce, la feuille et le fruit sont bien sûr très semblables à ceux des cerisiers de nos vergers.
Le sciage laisse apparaître un bois magnifique de tendance générale rose avec des veines orangées, jaunâtres et même vertes. Le grain est serré, le pore petit et fermé. Sur les planches de quartier, la maille est petite, serrée et brillante. C'est un bois mi-dur, de densité entre 0,5 et 0,6. Il présente une bonne résistance et se travaille assez facilement, mais c’est une essence nerveuse, très sujette à la gerce, avec des contre-fils marqués : l’usinage demande des outils coupants et performants. Il donne aussi un très beau placage, mais qui a tendance à brunir avec le temps.
Le merisier donne un bois de grande classe, très prisé en ébénisterie, surtout dans les styles régionaux. Il accepte une gamme large de teintes qui permettent de lui donner des couleurs qui vont du brun noyer à l’acajou, en passant par toute la gamme des rouges orangés (très en vogue dans le « Régence » des années 1970-80). Le merisier est ainsi très recherché en ameublement, mais aussi en tournage et en sculpture. Il est de fait devenu de plus en plus rare et il est difficile de s'en procurer aujourd'hui.