Balancement
Sur un escalier quart tournant non balancé, les marches du virage vont rayonner de manière régulière, avec une valeur de collet régulière, et relativement petite : sa montée ou sa descente sur la « ligne de giron » (ou « ligne de foulée ») assurera le confort souhaité (loi de Blondel)… à condition de ne pas en dévier ! Auquel cas son utilisation serait même potentiellement dangereuse.
Pour une plus grande souplesse d’utilisation et un gain de sécurité, la solution est donc de pratiquer ce que l’on nomme un « balancement » : on va chercher à élargir les collets des marches situées dans le virage, ceci sans en modifier la largeur au niveau de la ligne de giron, ce qui revient à en diminuer la largeur de queue. Et on va s’appliquer à le faire de manière progressive, afin que l’usager puisse prendre la « mesure » de cette variation. À l’approche du virage, le collet des marches va donc progressivement diminuer, et inversement s’élargir en s’éloignant du virage, jusqu’à redevenir de taille « normale » et régulière. Cela aura forcément une incidence sur la forme des marches de part et d’autre de ce virage.
En général, le balancement se limite à quelques marches : entre 3 et 5 marches sont concernées sur chacune des volées du « quart tournant », sans prendre en compte la marche d’angle. Une pratique tend aussi à dire que sur un escalier à quart tournant bas (balancé !), la première marche à nouveau droite sur la volée supérieure est placée à une distance du limon extérieur de la volée basse (référence prise côté mur de celui que l’on peut ici nommer « faux limon ») correspondant environ au double de la largeur de cette volée (largeur escalier en partie basse).