En liens ci-dessus :
=> les plans et la vue 3D, à télécharger.
=> également les plans au format DXF,
exploitables sur logiciel de dessin technique.

Par Diomedea

La CNC : une alternative pratique, mais pas obligatoire

Je n’ai pas travaillé à l’aide de gabarits : j’ai modélisé mon modèle précis sur ordinateur, et j’ai tout usiné directement à la fraiseuse à commande numérique (bien évidemment, tous les usinages peuvent se prévoir autrement : vous pouvez tout autant profiter des plans publiés ici !). Il existe des CNC uniquement dédiées à l’usinage du bois, que ce soit pour l’industrie, pour les artisans ou pour les particuliers. On voit aussi apparaître des machines de fabrication plus légère et plus abordables. Même si elles sont encore rares dans nos ateliers, elles existent, et je pense que l’on doit en parler. Voyez ces machines comme le prolongement logique du dessin sur ordinateur !

Quoi qu’il en soit, cette petite réalisation va me permettre de vous toucher quelques mots sur le travail à la CNC, machine que je vous avais présentée dans Le Bouvet n°171. On pourrait penser que son utilisation n’est plus du ressort du travail du bois : détrompez-vous ! Comme sur toutes les machines (ou même à la main), le bois reste le bois ! Pour utiliser une fraiseuse CNC dans ce matériau, il est impératif de le connaitre sous peine de déconvenues : contre-fil, nœuds, résine ou silice… Ces défauts doivent être pris en compte de la même manière que sur les machines conventionnelles. Comprenez par exemple que, l’outil étant ici guidé de façon totalement automatique, on n’expérimente pas de retour de force : dans un matériau aussi hétérogène que le bois, il est donc difficile de se rendre compte de ce qui passe réellement. C’est souvent trop tard que l’on s’en rend compte, une fois que la fraise a cassé !

=> les fichiers DXF, en liens à télécharger (haut de page),
peuvent être utilisés pour une modélisation à la CNC.

Réalisation

La CNC est très à l’aise pour usiner toutes les formes, et particulièrement les courbes. J’en ai donc profité donc en découpant les traverses courbes des côtés de mes repose-pieds par une opération de contour.

Lors de l’ébauche de ma modélisation sur ordinateur, pour ces traverses courbes, j’ai créé des facettes sur la face supérieure où seront vissées les lames de l’assise : l’assemblage sera ainsi parfait. Si je n’avais pas eu cette possibilité, en travaillant par exemple à la scie sauteuse et à la défonceuse à l’aide d’un gabarit, j’aurais fait une simple courbe comme sur le chant inférieur : pour de petits meubles comme ces repose-pieds, cela ne pose pas de souci.

Ces traverses courbes de côté vont être assemblées aux pieds à mi-bois, puis collées et vissées. Notez que j’ai employé du bois disparate : il n’y a pas moins de 5 essences dans ces repose-pieds (pin de Caroline, douglas, pin sylvestre, sapin et peuplier).

Pour usiner les empreintes en léger arc de cercle sur les pieds, complémentaires à la courbe inférieure des traverses de côté, j’ai à nouveau utilisé ma CNC : j’ai créé une « poche » (terme utilisé en fraisage numérique) me permettant de les fraiser deux par deux.

Pour tracer l’emplacement des découpes à l’extrémité supérieure des pieds, j’ai présenté les traverses courbes. J’ai ensuite fait la découpe puis j’ai collé et vissé l’ensemble.

Les deux traverses droites, avant et arrière, sont assemblées aux pieds par des faux-tenons. On peut faire cet assemblage de nombreuses manières, j’utilise pour ma part une machine dédiée : la fraiseuse Domino.

Pour monter les lames de l’assise, j’ai d’abord fixé les deux lames des extrémités (verticales), puis aligné les deux suivantes, et ainsi de suite, en les espaçant à chaque fois avec des cales de 6 mm d’épaisseur.

Avant assemblage final, j’ai chanfreiné toutes les arêtes sur 1 mm. Pour la finition, j’ai choisi le même produit que celui employé pour les fauteuils de ma BlaBlaBrouette : vernis marin et peinture extérieure en phase aqueuse (parties bleues).